dimanche 14 avril 2013

POEME d'AMOUR


             POEME D'AMOUR

Le corps de mon mari orchestre symphonique,
Ses cotes couleur ivoire sont clavier de piano,
J'en effleure les touches aigues, puis les plus graves,
J'en effleure ainsi tous les octaves.
Elles virent au xylophone
que je martelle de ci, de la, sur un air invente,
Sa peau est un alto, un violon  de Cremone,
O doigts comme dix archers, crissez donc sur son ame!
Il devient une harpe dont  je pince les cordes,
Le vent et la rosee s'en ecoulent en silence.
C'est un saxo pleurant dans la nuit etoilee,
Un tuba au coeur tendre, qui grommelle en riant
Quand mes phalanges extirpent ses sons melancoliques,

Le corps de mon mari orchestre symphonique
Hautbois mysterieux perdu dans la foret,
Redevenu violon, c'est le plus Juif de tous,
Il sait rire et pleurer au rythme de la vie,
Et plus bas, dans le lit, enchantons donc la flute
Reactive, bien elevee,  prete a faire jaillir
Les mille et une trilles, d'un quadrille effrene.
Mes fantasmes et mes doigts, parcourent la partition
En silence je compose et m'agite,

Le corps de mon mari un orchestre magique
Chut il ne le sait pas!


O.E.

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